sa main ne valait pas vraiment sa bouche mais sentir ses doigts glisser aussi aisément le long de ma verge tendue fit monter mon désir d'un cran. les frottements de sa paume brûlante, mélangés à sa salive, étaient exquis - je devais l'avouer. j'imagine que l'embrasser pendant ce début de masturbation contribua aussi fortement à la croissance de mon excitation. nos bouches se redécouvraient, inlassablement, langoureusement, nos langues se caressant avec la passion qu'il avait décidé de me transmettre. son poignet, déterminé à me pousser vers le bord du précipice, s'activait d'ores et déjà bien plus rapidement et, sensible aux attentions de ce genre, je libérai définitivement sa nuque de mon emprise. recevoir était une chose dont je ne me passerai jamais mais j'aimais aussi donner. je marchais comme ça ; j'étais un connard, certes. un enfoiré de première, certes. un gros con insolent qui méritait des baffes, mille fois certes. pourtant j'avais constamment envie de partager dans ce domaine. au delà du fait qu'il était injuste de tout prendre et de ne rien donner, j'avais le profond besoin de faire plaisir. si cela gonflait ma fierté ? probablement. si je le faisais que pour ça ? sûrement pas. je ne couchais pas souvent mais, lorsque cela arrivait, je le faisais et je le faisais bien. ma langue retraçant avec sensualité les lèvres de mon camarade, je fis glisser ma main, qui venait tout juste de quitter sa nuque, sur son ventre encore habillé. je comptais le débarrasser de tout ça, ça nous encombrait. coupant le baiser, je fis passer mon index sous le vêtement pour le remonter jusqu'à son torse - lui faisant comprendre que je voulais qu'il coopère et qu'il le retire - et, lorsqu'il accepta de le faire, je pris l'initiative de me mettre à genoux, à son niveau, profitant de sa brève inattention pour l'allonger sur le sol et me caler entre ses cuisses.

mes vêtements quittèrent mon corps bien rapidement, n'y voyant aucune objection, laissant tomber mon veston de cuir un peu plus loin et me débarrassant de mon haut par la suite. avant même d'avoir pu le balancer plus loin lui aussi, le plus vieux vint se caler entre mes cuisses et mon dos toucha le sol, trop froid pour ma peau brûlante, me causant une tonne de frissons mélangés à ceux que son regard me causait déjà. je n'avais normalement pas le droit de le laisser me toucher, mais qu'importait ? c'était pour lui, personne d'autre, et je doutais perdre de la valeur à ses yeux. au contraire. mais encore fallait-il que je ne lui laisse pas le droit d'aller trop loin, et ça, par contre, ça pouvait être dangereux. humectant mes lèvres, probablement rougies et gonflées à présent, je l'observai faire, passant mes mains sur ses cuisses pour l'attraper par le pantalon et le tirer un peu plus près de moi. « hm.... » je ne me permettais rien de plus pour le moment. je lui adressai donc un sourire amusé, haussant un sourcil. alors qu'est-ce qu'il s'apprêtait à faire, maintenant ? mason semblait incapable de rester sagement en place pendant que je lui faisais plaisir. était-ce un réflexe de mâle ? il n'aimait pas perdre le contrôle sur une trop longue période ou, du moins, pas avec moi ? mine de rien, ma main vint reprendre son sexe pour le caresser et je cambrai mon dos, passant ma langue le long de ma lèvre. t'as pas plutôt envie de venir sur moi ? les mots me brûlaient les lèvres. évidemment, que j'avais envie qu'il me touche - et encore plus... mais c'était justement ça, le problème. peur d'avoir trop envie de lui. puisqu'au fond, c'était déjà le cas.

le soupir qu'il lâcha, quand il tira sur mon jean pour me faire remonter contre lui, injecta une nouvelle dose de désir dans mes veines. mon cœur pompait rapidement tout ce sang chaud et porteur d'une excitation tout à fait normale mais qui me devenait lentement fatale. je le voulais. vraiment. au départ, j'avais songé que ça se limiterait à une fellation - que ça serait largement suffisant et qu'aucun sentiment particulier ne se dégagerait de cette dernière. sauf que chacune de ses réactions me poussait davantage vers lui. entre ses cuisses, je frissonnai au retour de sa main et à la vision de son corps à moitié dénudé. il avait largement le potentiel pour avoir de nombreux clients, plus riches les uns que les autres, et se forger une réputation digne de sa beauté - mais il voulait se limiter à moi, pourquoi ? je me mordis la lèvre, mes yeux remontant sur son visage. j'étais chanceux - si toutefois il ne me mentait pas - et je comptais lui rendre cette douce attention qu'il m'accordait. ses doigts toujours enroulés autour de mon membre gonflé par le désir, je fis glisser ma main entre ses jambes pour venir presser ma paume contre sa propre érection très certainement douloureuse. à quel point avait-il envie de moi ? je penchai ma tête vers son torse pour embrasser sa clavicule, avec lenteur, ma main libre se plantant près de sa tête pour me permettre de tenir la position. mon ventre éloigné du sien, je fis frotter la paume de ma main entre ses cuisses à plusieurs reprises, échauffant son entrejambe. frustré ? impatient ? toujours résolu à donner mais à ne pas recevoir ? mes lèvres remontèrent alors contre son cou, mon souffle chaud accompagnant les traces humides qui retraçaient le chemin que j'avais décidé d'emprunter, et j'abandonnai son membre pour venir m'en prendre à son pantalon pour le défaire habilement. une fois fait, je me redressai, sur les genoux, et le fis glisser le long de ses jambes pour ensuite le jeter un peu plus loin. il n'avait plus besoin de ça. mon regard carnassier l'observa dans sa totalité, lui faisait certainement l'amour à ma place, et je pus rapidement conclure que je n'allais définitivement pas pouvoir le laisser partir et me limiter à ces quelques enfantillages.

ma main s'était resserrée sur sa verge et ma tête s'était pressée un peu plus fortement au sol alors que sa main, à lui, se pressait entre mes jambes. mon bas-ventre s'enflamma, la douleur au niveau de mon entrejambe s'accentuant pour se calmer, puis reprendre avec plus de force encore. trop de frustration accumulée, trop d'envies... trop de besoins, surtout. je coinçai les doigts de ma main libre entre mes dents, m'empêchant toujours de laisser passer ne serait-ce qu'un petit son, même si mon ventre se contractait et que j'avais l'impression que mes poumons tentaient de s'expulser d'eux-mêmes. trop d'effet, il me faisait beaucoup trop d'effet et j'avais envie de lui crier de me prendre maintenant. finalement, me retenir de parler était peut-être la meilleure des choses à faire. ma main quitta donc son membre et je redressai même les fesses pour l'aider à me retirer mon dernier vêtement; je courrais directement vers ma mort et je m'en souciais visiblement peu, pour le moment, tant qu'il me touchait. un soupir satisfait m'échappa tout de même, le contact de l'air froid sur ma peau bien trop brûlante, mais l'absence de mes vêtements soulageant toutefois un minimum la douleur. puis mon regard se posa vers le sien. sa façon de me regarder avait de quoi faire rougir n'importe qui, et pourtant, je l'aimais. commençait-il à me désirer autant que je le désirais ? et maintenant que j'étais complètement nu, sous lui, appréciait-il ce qu'il voyait ? je fermai les yeux, tentant de faire disparaître ces questions de ma tête, me redressant juste assez pour l'attirer contre moi, mes mains glissant dans son dos et pressant sur ses fesses pour le presser entre mes jambes, comme possible du moins. à défaut de pouvoir lui parler, je nichai ma tête contre son épaule, mordillant la peau d'envie, soupirant contre cette dernière. 

je ne devais pas lui faire l'amour. au delà du fait que je lui avais dit que je ne le pénétrerai pas - et que le mensonge était pour moi une ignominie - s'en tenir à des préliminaires était la meilleure chose à faire. le désir ne grandirait que plus entre nous et, par la suite, la conclusion de nos rapports pourrait être des plus divines. obtenir quelque chose trop vite était ennuyeux voire décourageant. je n'étais pas homme à user de la facilité ; j'aimais que l'on se donne tout en me résistant ou que l'on me résiste tout en se donnant. j'aimais le voir lutter contre lui-même, contre son attirance, contre ses principes. il tombait pour moi, toujours un peu plus, au fil des secondes, des minutes, des heures ; et tout ça provoquait une réaction en chaîne dans mon esprit. de la curiosité, de l'attirance, de l'envie - mais pas au point de tout bâcler. à son signal, mon ventre se colla au sien et mon bassin se pressa entre ses cuisses ; c'était peut-être lui qui allait me demander de passer à l'étape supérieure. je le sentais au bord d'une explosion de frustration et son obstination ne faisait plus le poids. ma verge rencontra la sienne, frottant contre, chaude et douce, et mes lèvres vinrent s'en prendre à son épaule à leur tour. qu'étais-je censé faire ? me limiter, arrêter ? soufflant contre sa peau, la tête lourde de questions et de désir, je ramenai une de mes mains entre nos deux corps pour venir attraper nos membres. lentement, après les avoir empoignés tous les deux, je fis glisser mes doigts sur toute leur longueur, les masturbant au rythme de sa respiration. il pouvait sûrement sentir mon envie pulser à travers cette partie particulièrement sensible de mon corps et mes lèvres commencèrent à marquer sa peau sans même que je ne m'en rende compte.