Le mensonge. Voilà ce qui a détruit à tout jamais la famille Ahn. Les jeux d'argents, le paternel de Jae Yo en était fou. Même si il perdait beaucoup beaucoup d'argent, chaque soir il re-jouait, en sachant qu'il perdrait encore plus que la veille. Les engueulades entre ses parents se faisait de plus en plus souvent, le rouquin, lui, ne disait rien. A vrai dire, à neuf ans on ne comprend pas tout. Chaque soir, après le diner, il allait dans sa petite chambre d'enfant et jouait pour passer le temps, tandis que dans le salon les cris fusaient de toute les cotés. Au bout d'un moment, c'était devenu normal pour lui. Ses soirées, il les passaient dans sa chambre, avec ses jouets, avec ses peluches, avec son monde. Puis un soir de printemps, la mère du rouquin était partit. Avec Jae Yo à la main. Une grosse valise dans l'autre. Depuis ce jour, plus jamais il n'avait vu son père. Il était comme un étranger pour lui à présent. Sa mère ne lui parlait plus de cette homme depuis leurs départ, elle ne voulait plus entendre son prénom, ni même voir son visage si hideux pour ses yeux. Maintenant il allait vivre heureux. Ensemble. Un monde sans cris, sans bruit de verre qui casse, sans rien. Une vie meilleure s'annonçait.

Maintenant la vie allait mieux. Ou enfin presque. Toujours ce foutu problème d'argent. Sa mère travaillait dans un restaurant en tant que serveuse, c'était un boulot épuisant et qui rapportait peux. Très peux. Avec le loyer, l'école de Jae Yo à payer, la nourriture, à la fin de la semaine il n'y avait plus rien.  Seize ans. Jae Yo travaillait lui aussi en plus des cours. C'était épuisant certes, mais il voulait aider sa mère même elle ne voulait pas qu'il travaille si jeune. Mais étant très têtu, le rouquin avait tout de même trouver un petit job après l'école, avec une paye moyenne. Assez pour aider sa mère. D'abord serveur dans un café près de chez lui, puis ensuite vendeur dans un magasin de vêtement pour hommes, Jae Yo bossait sans trop s'arrêtait. Il avait même arrêtait l'école pour travailler encore et encore. L'argent, l'argent, l'argent. Tout ça pour aider sa maternel à vivre mieux, c'était son souhait. Que sa mère sois heureuse. Au moins une fois dans sa vie.